Et nous revoilà au Vietnam pour continuer notre périple ! Avec la chaleur actuelle, on pourrait presque s’y croire 🙂
Je vous avez donc laissé à Hoi An, dans le centre du pays. Et aujourd’hui, je vous retrouve pour partir dans le sud, près de la ville de Can Tho, dans le delta du Mékong, ce fleuve géant qui traverse toute l’Asie du sud-est. Après avoir pris l’avion le matin, nous atterrissons à l’aéroport et prenons un taxi direction un hôtel appelé le Nguyen Shack Homestay, que nous avons repéré la veille sur booking.com. On se retrouve alors dans les marais, formés par des petits bras du Mékong. Arrivées à l’hôtel, le cadre est idyllique, mais à notre grande déception, nous ne pouvons pas rester car il n’y a plus de place. Je vous conseille donc de réserver à l’avance si vous souhaitez passer quelques jours là-bas.
Nous cherchons donc un autre hôtel, et reprenons le taxi direction Bao Gia Trang Vien Homestay, sorte de complexe hôtelier pour Vietnamien, que je ne recommande pas du tout ! Mais comme nous ne restons qu’une nuit, on s’en accommode. La raison de notre étape à Can Tho est son marché flottant, Cai Rang, très connu, et encore peu touristique. Nous réservons donc par l’hôtel une excursion pour le lendemain, avec un départ à 4h30 du matin !
Le temps de nous installer, il est vite 16h, on décide donc d’aller se balader à pieds dans les environs. Dans cette partie du pays, entre le temps très chaud et humide, et le Mékong qui irrigue tout le sud du Vietnam, c’est un véritable paradis pour les arbres fruitiers ! Au bout de 10 min de marche, on entre dans un village. Il n’y a qu’une grande rue, qui longe la rivière, avec des maisons de chaque côté de la rue. L’ambiance est incroyable : on découvre des espèces de fruits et légumes totalement inconnues, on entend ça et là des « hello, what’s your name » venant d’enfants qui sortent en hâte, avec un grand sourire, pour nous voir quand on passe devant chez eux, on observe leur relation au Mékong, qui fait totalement partie de leur quotidien…
Une fois de plus, on fait l’expérience à 3 reprises de la gentillesse des Vietnamiens. Tout d’abord, alors que je prends tranquillement un ananas en photo, un groupe d’hommes sort de la maison d’en face, et vient à notre rencontre. Les femmes sont au fond du jardin, les enfants en train de jouer, et un des pères nous offre une chope de bière. D’abord intriguée, je n’ose pas la prendre, puis, comme ils insistent, je me laisse tenter. Elle est bien fraiche, c’est agréable. Mais j’ai à peine le temps de l’apprécier que les hommes nous emmènent avec eux à l’intérieur de la maison et après nous avoir fait retirer nos chaussures, nous assoient avec eux autour d’un apéro/dîner par terre. Et là, on nous sert de la bière, on trinque bruyamment et on nous fait goûter différentes choses dont du poisson séché dont je me serai bien passé. L’ambiance est extrêmement conviviale, chaleureuse et drôle ! On y reste une vingtaine de minutes, puis décidons qu’il est temps pour nous de continuer notre chemin. On trinque une dernière fois, et on repart dans la rue.
Un peu plus loin, alors que nous observons une femme qui récolte des mangues, celle-ci vient à notre rencontre et nous offre 4 mangues qu’elle vient de cueillir ! On la remercie vivement puis on continue notre chemin. On croise alors une dame, qui tient une bouteille à la main, remplie d’une sorte de poudre orange. On lui sourit et elle s’arrête. Elle nous montre les mangues, puis sa bouteille. Elle prend la main d’Amandine, et y verse un peu de poudre orange, en nous faisant comprendre qu’il faut manger les mangues avec ce mélange. Une fois de plus, un acte de gentillesse totalement désintéressé qui me touche énormément.
Au bout d’un moment, on décide de faire demi tour pour rentrer à l’hôtel, et il fait nuit quand on y arrive. On mange un plat de riz peu ragoûtant, et on file se coucher dans notre case, car le réveil de demain va être brutal !
4h, le réveil sonne. La nuit a été courte, mais je suis tellement excitée d’aller visiter le marché flottant, que je suis bien réveillée ! Un sandwich aux oeufs et un café glacé, et c’est parti ! On embarque sur une petite barque privée. Notre chauffeur, un vietnamien au sourire immense, nous installe, et nous offre aussitôt des petits animaux réalisés en feuilles de palmier. On est ravies. On part alors en direction de Can Tho. On a une heure de route. On peut donc profiter au maximum de l’ambiance incroyable qui nous entoure. Le soleil se lève doucement, le Mékong est calme, seul le bruit du moteur de notre bateau rompt le silence. On croise à un moment des écolières qui traversent la rivière pour aller à l’école de l’autre côté, des gens qui font leur vaisselles ou leur lessive dans l’eau (pourtant très sale) et on observe les différentes habitations.
Au bout d’une heure, le soleil est totalement levé, et on arrive au marché. On comprend vite qu’il s’agit d’un marché en gros, une sorte de Rungis flottant pour fruits et légumes. De gros bateaux remplissent de plus petits bateaux qui croulent sous le poids de pastèques, d’ananas, de noix de coco… Pour montrer ce qu’ils vendent, les bateaux ont tous une tige sur laquelle est attachée leur marchandise. Il est à peine 5h30, mais le Mékong bouillonne déjà d’activité ! Des petits bateaux nous accostent, ils proposent des boissons chaudes ou froides, et d’autres proposent des nouilles. Ca nous donne trop envie, et on décide de s’acheter un ananas, que le vendeur nous épluche en direct.
On continue ensuite notre chemin, et notre chauffeur nous emmène un peu plus loin visiter une fabrique de nouilles. Pour moi qui adore faire mes pâtes moi-même, c’est passionnant de voir que le processus est bien différent ! Après avoir fait une pâte très liquide à base d’eau et de farine de riz, ils réalisent une sorte de grande crêpe qui sèche ensuite au soleil. Une fois bien sèche, elle passe au laminoir qui la découpe en nouilles très fines. Notre guide nous offre ensuite de toutes petites mangues qu’il est allé cueillir. Elles sont ultra juteuses, c’est un pur bonheur.
On reprend ensuite le bateau, on retraverse le marché en faisant une petite escale pour acheter une coco et boire son eau, et on rentre à l’hôtel. Il est déjà 9h30, le temps est passé trop vite !
A peine arrivées, on refait aussitôt nos bagages. En effet, ce soir, nous devons impérativement être à Phnom Penh, capitale du Cambodge, car nous avons un avion le lendemain à 9h direction Siem Reap. On appelle un taxi, et on se prépare pour une journée de transports.
Mais on était pas préparées à la journée que l’on a passée ! Parmi les différentes péripéties de ce trajet, je citerai : l’obligation de faire appel à un passeur pour passer la frontière depuis Chau Doc, la ville frontalière vietnamienne, jusqu’au premier village cambodgien, la demande de visa que l’on ne peut pas régler par carte bleue et qui oblige Amandine à repartir chercher de l’argent dans un village à 10 min en scooter, la courte pluie à notre arrivée au Cambodge qui en 30 secondes nous a trempées comme un plongeon dans une piscine, ou encore notre minivan délabré qui a décidé de tirer pendant plus d’une demi heure un autre van tout aussi branlant et en panne, avant de finalement nous déposé à Phnom Penh après 5 heures de routes serrées à deux sur le siège avant… Et pour finir, notre tuk-tuk qui se perd et nous fait faire le tour de la capitale avant de finalement nous déposer au One Stop hostel, notre auberge pour la nuit.
Et je vous quitte à nouveau, pour mieux vous retrouver la prochaine fois. Je vous parlerai alors de Siem Reap, et surtout, des fabuleux temples d’Angkor Wat. Encore de belles photos à venir !
__Charline__
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